Commandes artistiques et citoyennes
Que se cache-t-il dans les falaises ?
1999-2000
Une commande artistique d’habitant·es, Excideuil (24) dans le cadre d’une action Nouveaux commanditaires
Jean-Luc Brisson
Les heurtoirs du Pas de ma mignonne
2000
PRODUCTION & MÉDIATION
ASSOCIATION POINTDEFUITE
PARTENARIATS & SOUTIENS
Fondation de France, Union européenne, Ville d’Excideuil, Groupama
Les Nouveaux commanditaires
Dans les années 2000, un parcours de promenades dans le relief des falaises du village d’Excideuil est mis en place. Un de ces circuits – le sentier karstique – demande cependant à être réaménagé. Des grottes le jalonnent mais ne sont pas visitables pour des raisons de sécurité. Elles détiennent pourtant une histoire chère aux habitant·es du village car elles furent dans le passé le lieu de rendez-vous des jeunes amoureux·ses. De plus, l’une des grottes, par ses concrétions naturelles, serait intéressante d’un point de vue archéologique. Les commanditaires, habitant·es du village, souhaitent rendre perceptible ces spécificités invisibles aux promeneur·euses.
Jean-Luc Brisson
Jean-Luc Brisson est artiste-paysagiste aimant écrire et dessiner. Directeur du département arts-plastiques de l’École Nationale Supérieure du Paysage de Versailles et rédacteur en chef des Carnets du Paysage en 2002 (Actes Sud), il est l’auteur de nombreux ouvrages entre poésie et théorie, souvent plein de dessins comme L’Évaporation motrice ou Le Paradis (Actes Sud). Il vit et travaille d’un bout à l’autre de la Durance, entre les Alpes de Haute-Provence et Marseille.
L'œuvre
Jean-Luc Brisson, interpellé par une improbable découverte d’ossements de pattes d’ours dans les grottes, a l’idée de réaliser des moulages de ceux-ci et de les sceller dans la roche à divers points du parcours. En frappant ces heurtoirs contre le rocher, les promeneur·euses peuvent éprouver par l’écoute la nature de chacun des sites.
Bien que cette proposition ait été immédiatement acceptée par les commanditaires, le projet de jardin destiné à renforcer la modernisation du lieu n’a pas obtenu le même engouement. Pour Jean-Luc Brisson, il paraissait opportun de donner une apparence indéterminée au jardin, telle une terre en jachère à l’avenir incertain. Les médiateur·ices, appelé·es à gérer du mieux qu’il·elles peuvent les tensions dans les relations, permettent aux discussions de se poursuivre entre l’artiste et les commanditaires, avec pour principe fondamental les échanges d’idées et la poursuite du projet.
Ressources
Abécéd’Excideuil : Méthode pour un art public à la campagne, Anne Luthaud et Pierre Marsaa, Éditions Sujet/Objet, 2004